Guillaume Musso, Marc Lévy, Katherine Pancol, Anna Gavalda, tous ces auteurs qui ont pour points communs d’être beaucoup lus, énormément appréciés, sont très régulièrement critiqués que ce soit dans la presse écrite dite spécialisée ou dans certaines émissions de radio ou télévisions.
Je comprends complètement que certains livres, certains auteurs, ne plaisent pas. Un de mes privilèges de l’âge et de l’expérience est même de laisser tomber un bouquin qui ne me passionne pas, qui m’ennuie ou dont je ne perçois pas l’intérêt selon mon humeur.
Mais en quoi mon goût à moi serait supérieur à celui d’un autre ?
Quelle est la part de jalousie venant de ces critiques littéraires qui sont d’autant plus haineux que les ventes des livres décriés décollent ? Je trouve une délectation coupable dans leurs arguments et leur comparaison, ayant souvent pour but d’expliquer avec un air pompeux (passionné diraient-ils) la grandeur de certaines œuvres face à des objets purement commerciaux.
Je rencontre des personnes qui n’osent pas avouer qu’un livre leur a fait beaucoup de bien, leur a beaucoup plu car ils sont persuadés que leurs lectures ne sont pas dignes, que le plaisir ou les progrès qu’ils font avec un livre ne sont pas avouables !
Le jour ou je préparais cet article, une femme cultivée, curieuse, passionnée, qui lit depuis son enfance, s’interroge sans cesse, se nourrit de ses lectures, m’avoue avoir adoré Les Thanatonautes de Bernard Werber (et m’explique que ce livre l’a bouleversée, comme jamais aucun autre livre) mais ajoute aussitôt une phrase de dénigrement comme un excuse et m’argumente une sorte de hiérarchie entre auteurs, entre grande ou moins grande littérature.
J’avoue que parmi ces auteurs, certains titres sont plus faciles (plus faibles ?) que d’autres. Ils peuvent aborder des sujets qui me passionnent plus ou moins. J’en ai lu parfois à des périodes où l’envie de lire n’était pas réelle. Et il arrive que certaines œuvres d’écrivains ressemblent fort à des commandes (qui permettront à leurs auteurs de gagner enfin très correctement leur vie après des années de galère et satisferont tout simplement leurs éditeurs) mais un lecteur ou une lectrice a parfaitement le droit de lire des choses différentes d’une élite gardienne du bon goût et des bons usages.
Critiquer ces lectures revient à nier le goût d’un lectorat nombreux mais souvent silencieux, qui n’osera pas souvent monter au créneau pour défendre ces auteurs.
Alors un peu de respect pour tous ces lecteurs dont le seul but, en lisant un de ces livres dénigrés, est de passer un bon moment, de voyager à moindre frais, de trouver un refuge face aux aléas de la vie. Leur quotidien est souvent moins facile que celui des critiques littéraires trônant face aux caméras, et leur plaisir de lire certainement aussi grand !
Merci Lionel pour ce très bon article !!!
Et merci de nous déculpabiliser face aux critiques littéraires bien pensantes….critiques qui ressemblent bien souvent, il faut l’avouer, de la masturbation intellectuelle….😊
Et oui, je le crie : J’ADORE BERNARD WERBER !!!!!!! C’est pour moi un des plus grands visionnaires de notre époque !
Bonjour et merci pour cet article.
Dans cette liste j’ai adoré et dévoré le livre d’ Anna Gavalda « Ensemble c’est tout »;
Pourquoi? c’est un livre qui m’a parlé.
Il y a des livres qui me laissent un goût de trop peu, celui-là en fait partie.
J’aurais aimé un tome deux.
Lectrice assidue à raison de plusieurs par semaine, adepte de ma bibliothèque locale je choisis des livres au hasard, par exemple : rayon romans lettre D, je fouille en fonction du titre et de la couverture, puis du sujet. Et voilà dans le sac, puis sur le tourniquet des nouveautés, auteurs étrangers. Je rentre à la maison avec six bouquins.
Le « ensemble c’est tout » traînait chez ma mère, elle faisait du rangement. Elle me l’a donné. Quelle découverte!
J’ai cherché ses autres romans au rayon G de ma bibliothèque locale, rien. Juste une version pour mal voyants au rayon gros caractères…..
Tout est dit
Merci pour votre commentaire.
Il y a une dizaine d’année j’avais dévoré également ce roman d’Anna Gavalda, et je me souviens qu’il m’avait fallu défendre bec et ongles le plaisir qu’il m’avait procuré à cette époque de ma vie !
Deux arguments revenaient souvent :
1 : ce n’est pas de la vraie littérature !
2 : mais pourtant tu es un homme ! (oui oui je confirme …)
Édifiant …