Connaissez-vous les Quatre Accords toltèques de de Don Miguel Ruiz?
Cet ouvrage, best-seller international, a fait le tour du monde.
Comment ce petit livre tout simple, prônant quatre petits accords à priori basiques a pu toucher tant de personnes ?
Symbole de la sagesse amérindienne (les Toltèques étaient un peuple du sud mexicain, gardiens de la connaissance), Don Miguel Ruiz est chamane, plus précisément Nagual.
Je suis assez méfiant envers la mode actuelle du chamanisme dans notre société : je me méfie de toutes ces personnes se proclamant chamanes et jouant avec les états de conscience de personnes en quête d’équilibre et de révélations « faciles », ingurgitant des potions magiques salvatrices, des nuits « initiatiques » où les apprentis sorciers repartent seuls le lendemain avec leur expérience sans aucune bouée ou aide possible après.
Il existe certainement de vrais hommes sages, des chamanes sincères. J’imagine que ceux-là jouent moins facilement avec les états de conscience des gens… peut-être que j’en croiserai un jour.
Par contre j’adore ce livre de Don Miguel Ruiz !
Pourquoi ?
Parce qu’il n’est pas besoin de faire un effort de concentration, de visualisation ou de transcendance avec ce petit guide : les préceptes sont tout simples à appliquer. C’est un commandement à observer.
Le premier est d’une simplicité déconcertante :
Que votre parole soit impeccable :
Il s’agit tout simplement de garder un contrôle de soi ! Facile non ? Il est tellement plus facile de se contrôler, de se maîtriser, que de s’élever.
Impeccable ? L’étymologie nous vient du latin : sans pécher. Nous devons donc prendre garde à ne prononcer que des paroles « positives » et ne jamais avoir de mots qui dépassent notre pensée, mots dévalorisants, blessants, insultants, agressifs.
Ce n’est pas toujours évident sur la durée, mais c’est fou comme cet exercice permet de se sentir mieux !
Chaque parole négative nous impacte, en gardant un contrôle positif de nos paroles, nous faisons un premier pas important vers une spiritualité basique et fondamentale.
Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle :
Il est important de se placer en dehors des choses négatives, des problèmes et des « agressions ».
Ce que les autres font leur appartient, même et surtout si cela nous touche, nous devons nous isoler des projections des personnes qui nous entourent.
Cette démarche nous permet de nous épargner des souffrances inutiles, et nous renvoyons ainsi sans effet les projections négatives qui nous sont portées. Dénigrement, petites piques, méchancetés , insultes, agressivités ne sont souvent qu’un projection gratuite des pensées des autres , mais en aucun cas notre réalité !
Ne faites pas de suppositions :
Là on touche à un système de fonctionnement assez habituel : le petit vélo qui tourne en boucle dans la tête. Combien de fois nous stressons-nous à partir de faits non-avérés et d’hypothèses que nous nourrissons de nos pires angoisses ? L’être humain a une capacité insoupçonnable à se placer en victime, alimentant lui-même son malheur sur de simples hypothèses idéales pour les esprits fragiles ou faibles. Toutes les théories de complot expliquant ou justifiant des faits contrariants procèdent de cet ordre.
En ne faisant aucune supposition ou hypothèse, notre esprit se concentre sur un quotidien paisible.
Il est également évident que la meilleure façon de communiquer clairement est de poser les bonnes questions, entendre les réponses, et s’exprimer avec cœur.
Faites toujours de votre mieux :
En fait, il s’agit d’être en accord avec son instant présent : si je suis épuisé mon mieux n’est pas le même qu’en pleine forme. Plutôt qu’une proposition de perfection, une action adaptée à son état présent et une réalisation avec cœur et conscience sont préférables. Ainsi aujourd’hui je peux faire de mon mieux même si par exemple je n’en fais pas autant qu’avant hier.
L’important est donc de faire les choses avec cœur et conscience sans se mettre en têtes des challenges ou des objectifs irréalisables.
Le mieux est valable à chaque instant du quotidien : dans nos relations, nos habitudes.
Je dois travailler ? Je fais de mon mieux ! Me reposer ? Idem ! Me doucher ? Tout autant… Faire un repas et/ou le manger ? Pareil…
Ce dernier accord englobe bien évidemment les trois premiers : ainsi on applique chaque accord de notre mieux en sachant bien que la perfection n’existe pas. Mais l’entrainement permet de faire progresser notre mieux ;o) …
Il existe une version de ce livre, les 4 accords toltèques de Don Miguel Ruiz, écrit par Olivier Clerc (qui a travaillé avec Don Miguel Ruiz en 1999) :
Les Accords toltèques Une chevalerie relationnelle
L’idée est d’associer chacun des 4 accords avec des attributs de chevalier.
Il est ainsi aisé de garder ces préceptes en tête voire de pratiquer cela avec les enfants.
Ainsi tout chevalier possède au quotidien :
Son épée :
Comme la parole c’est une arme puissante, à double tranchant, Il faut la manipuler avec soin. On peut blesser ou bien se blesser soi-même. On peut aussi faire de grandes choses avec, c’est notre arme principale.
Son bouclier :
Pour se protéger des agressions extérieures, ne jamais prendre personnellement les projections des autres. Quand on sent une agression, on lève son bouclier et l’attaque est parée. Lorsqu’on est désemparé et démuni, on bloque l’extérieur avec son bouclier. Quoi qu’il arrive n’en faites jamais une affaire personnelle !
Sa quête :
La recherche de la vérité, une véritable quête du Graal : ne pas faire d’hypothèses et simplement trouver et faire jaillir la vérité. La plus noble des missions.
Sa devise :
Une règle d’honneur, que l’on trouvait parfois sur les blasons et les armoiries des chevaliers : toujours faire de son mieux. En chaque situation, la devise est appliquée. Je suis bloqué dans un bouchon je ne peux bien évidement pas faire ce que j’avais prévu comme je le voulais, par contre je peux m’adapter au mieux à la situation en faisant mon maximum possible avec ces éléments nouveaux.
Il existe un cinquième accord toltèque, paru des années après l’œuvre originale.
Celui-ci est d’un genre différent , en effet il n’est plus centré sur soi, comment agir et se comporter soi-même , mais s’ouvre aux autres :
Soyez sceptique mais apprenez à écouter :
Je ne suis pas obligé de croire tout ce que j’entends mais j’écoute : tout ce qui me parvient peut me servir, à me positionner, à apprendre, à comprendre, à me protéger, à utiliser plus tard…
Dans la version « chevaleresque » d’Olivier Clerc, il s’agit du heaume ailé : le casque protège de la crédulité mais grâce aux ailes sur les oreilles permet d’être éveillé et d’écouter…
Pour les enfants, et afin de les ouvrir à cette sagesse profitable de façon ludique et pédagogique, je vous partage cette superbe vidéo réalisée par Mélissa Monnier.
Étudiante à la Haute École d’Art et de Design de Genève, elle a choisi pour sujet d’examen cette illustration superbe de l’œuvre d’Olivier Clerc basée sur le livre de Don Miguel Ruiz.
Face à l’accueil glacial du jury, elle a maintenu son projet mais en omettant sciemment les références aux livres originels.
Vos enfants vont adorer !
Voilà ce qu’en dit la réalisatrice :
« Cette animation résulte de trois mois de travail dans le cadre de mon travail de Bachelor à la HEAD (Haute école d’art et design de Genève). Il a été réalisé en animation traditionnelle dessinée et montée à l’aide d’adobe première pro.
La narration se base sur le livre « La chevalerie relationnelle » d’Olivier Clerc, et propose de le revisiter pour rendre son contenu accessible aux enfants dès 7 ans. L’idée est d’explorer les processus de nos relations sociales, à l’école et à la maison, en mettant l’accent sur l’importance de la parole et du choix de nos mots. Cette vidéo a pour but de nous aider à établir des liens sociaux harmonieux, dans le respect de l’autre et aussi de soi-même. » Mélissa Monnier
Bonjour,
Magnifique vidéo, tout est dit dans la simplicité, bravo !
Cette vidéo devrait faire partie des outils pédagogique des enseignants tout au long du cursus scolaire.
Bien à vous et encore BRAVO!!!