Les débuts d’années sont toujours propices aux bonnes résolutions.
Je croise beaucoup de personne qui ont eu un grand plaisir à lire ces conseils d’une jeune femme, faisant de sa découverte et sa vie au Japon un ensemble de petits préceptes faciles à appliquer :
Dominique Loreau “l’Art de la simplicité” Simplifier sa vie, c’est l’enrichir
Ce livre permet de se recentrer au quotidien sur son univers et son être le plus profond.
En se débarrassant du superflu, en revenant à la simplicité, on se concentre davantage sur ce qui est fondamental, débarrassé des éléments potentiellement parasites et perturbateurs.
Dominique Loreau a écrit ce livre quelques années après un séjour au Japon, à partir de ses notes et réflexions.
Tout d’abord, il faut comprendre une chose : l’art de la simplicité n’est pas du tout une apologie de l’ascétisme ou un éloge de la frugalité bien au contraire.
L’auteure aime par dessus tout trois concepts : l’ordre, les voyages et les belles choses.
Aimer les beaux objets ou les beaux meubles ne doit pas être culpabilisant, c’est leur accumulation sans aucun sens ou pour de mauvaises raisons qui est parasitant.
Ainsi , se débarrasser de l’inutile et du superflu permet de se concentrer sur un nécessaire plus beau, plus naturel, plus épuré !
Le livre s’articule en 3 axes :
1 Du matérialisme au minimalisme : les concepts et les applications au quotidien
La notion la plus importante abordée est le confort : il ne s’agit en aucun cas de se priver !
Pour meilleur exemple cet extrait :
“…Possédez peu, mais le meilleur de tout. Ne vous contentez pas d’un bon fauteuil, mais achetez le plus beau, le plus léger, le plus ergonomique et le plus confortable… Le minimalisme coûte cher mais c’est à ce prix que vous arriverez à vous contenter d’un strict minimum …”
Un tri important permet de s’orienter sur l’essentiel et d’en jouir profondément.
Vider une pièce des objets parasitant c’est mettre en avant le plus beau, y faire entrer et régner la lumière.
Idem pour les nombreux bibelots souvenirs, les bibliothèques et leurs livres, les tonnes de photos exposées : leur vraie place est dans nos cœurs et nos mémoires.
Beaucoup d’énergéticiens approuvent par ailleurs cette façon de concevoir l’attachement.
A ce titre j’ai complétement changé mon attachement aux livres : beaucoup de ceux que je prête ne me reviennent plus et cela m’est aujourd’hui indifférent (il a fallu une vraie transformation cependant).
Ma bibliothèque idéale est toujours dans ma tête et dans mon cœur et peu importe si je ne « possède » pas ceux que j’ai empruntés, donnés, perdus : je suis riche de leurs contenus , pas de leurs enveloppes. Je n’ai plus ce stress de recomposer sans cesse une collection parfaite !
Posséder beaucoup, et en devenir avide, est un symptôme de mal-être de notre société.
Gardons toujours à l’esprit que Dominique Loreau aime les belles choses, de qualité et même si elle conseille de trier et se débarrasser du maximum, elle tient à revendiquer le beau. L’esthétisme est fondamental !
Encore une fois il n’est absolument pas question d’ascétisme, de frugalité ou de privation.
Lorsque l’on distingue ce dont on a besoin de ce dont on a envie, on peut s’offrir le meilleur.
Et avec le “moins”, le ménage est beaucoup plus facile, plus simple et rapide. D’une corvée ménagère on fait une action positive, consciente, presque contemplative de son univers.
2 Le corps : comment en prendre soin ou l’art du moins c’est plus !
Ce chapitre est très important dans un livre s’adressant principalement aux femmes (mais que les hommes lisent avec plaisir).
Ses conseils de ne garder que quelques sous vêtements, vêtements (7 maximum par famille d’habit !) et produits de beauté (le minimum le plus strict : une crème multi-usages, un seul rouge à lèvres etc. permet de s’offrir le produit le plus haut de gamme et adapté) sont assez déroutants mais finalement tombent sous le sens :
“Quand une femme se sent parfaitement bien habillée, elle peut oublier cet aspect d’elle-même. C’est ce qu’on appelle le charme. Et plus vous parvenez à vous oublier, plus vous avez de charme.” Francis Scott Fitzgerald.
Le minimalisme de la garde-robe et de la trousse à maquillage permet de se concentrer sur son charme naturel et d’apprendre à le mettre en avant sans trop se farder ou se déguiser. Il s’agit donc de se reconnecter à son être le plus profond et le plus naturel sans chercher à imiter, se camoufler, ou séduire pour cacher une quête d’identité.
L’activité physique, les repas et le sommeil sont aussi importants et considérés comme de véritables produits de beauté, les seuls absolument essentiels.
Le sport peut se limiter à juste marcher ou aller travailler à vélo, bien loin des salles de sports bruyantes et coûteuses.
Également , jamais de régime ou de produits allégés : des repas équilibrés en conscience et en quantités raisonnables. Les portions doivent être légères et réduites, mais toujours des meilleurs choses.
Le quotidien est réduit à l’essentiel et au fondamental, en conscience, permettant d’être connecté en permanence à ce qui résonne véritablement en nous.
3 L’esprit
Bien évidement, après avoir épuré notre environnement, notre mental a déjà évolué et peut poursuivre sa mutation sereine.
Dominique Loreau évoque l’écologie intérieure. Il est ici question de pratique de bon sens permettant une meilleure concentration et ouvrant la voie à la méditation.
Son approche de la méditation est logiquement minimaliste et simple.
L’esprit est vidé de ses parasites habituels et se concentre sur l’essentiel.
Le carnet d’adresse doit être également visé par un grand nettoyage de printemps. Ceci afin de se laisser le temps réel de se consacrer à ses véritables amis, tout en éliminant les relations toxiques ou trop anciennes, forcément chronophages et inutiles. Les meilleures souvenirs restent en mémoire, et il n’est pas utile de créer un culte du passé.
Si la solitude n’est pas subie, elle permet d’agir en conscience et ouvre même la voie à un plus profond et sincère altruisme !
Petit à petit, nous polissons notre esprit comme un galet et changeons durablement.
Le temps dégagé permet de se consacrer à l’écriture et la lecture, ce qui renforce notre ancrage et nos convictions.
Ce quotidien qui nous rapproche de notre sérénité et d’un esprit zen demande finalement très peu d’exercices, juste une discipline simple, garante d’une énergie toujours réelle.