Je suis Lionel Aobdia et depuis tout petit j’ai toujours été attiré par les livres et les bibliothèques.
Mes livres, particulièrement les romans ont toujours été à la fois des refuges et des voyages.
Après des études d’histoire, je me suis orienté vers une carrière sociale : éducateur à la protection judiciaire de la jeunesse. Cela me permettait d’allier opportunément désir d’accompagnement et sens de la justice.
La guerre en ex-Yougoslavie a résonné fortement en moi (histoire familiale et attirance étrange pour les romans-témoignages de guerre).
J’ai alors tout quitté afin de préparer et rejoindre une ONG dans un convoi nous menant jusqu’à Sarajevo assiégée.
À mon retour à la vie quotidienne, je me suis rapidement lancé dans des activités commerciales (rejet des structures hiérarchisées) jusqu’à devenir chef d’entreprise et commerçant.
Dans le même temps j’avais la volonté après ce que j’avais vécu, de fonder une famille, de concrétiser une lignée qui ne disparaîtrait pas dans le néant de l’histoire.
Durant toutes ces périodes de transition les romans ont été des compagnons fidèles et de précieux soutiens. Des modèles et des voies de compréhension.
Les années avec leurs lots de hauts et de bas, d’espoirs forts parfois, déçus d’expériences positives comme négatives et de séparations m’ont forgé une nouvelle identité.
C’est alors que, pendant une période qui pouvait paraître apaisée et solide mon petit dernier vint au monde très très en avance sur le terme de la grossesse, avec de gros soucis de santé.
Le choc, la sidération, ont dû être mis de côté car comme un automate on accomplit les tâches du quotidien en se concentrant sur le bien-être des autres, en hiérarchisant les priorités jusqu’à s’oublier. Beaucoup de choses dans tous les domaines ont été chamboulées sans recul et sans conscience d’ailleurs.
Un chaos et des questions sans réponses, des souffrances, des remises en cause de schémas anciens, une séparation se sont succédés parfois brutalement.
Là encore, les livres et plus précisément comme toujours les romans (bien plus que les livres de développement personnel dont on m’abreuvait) m’ont beaucoup porté. Pendant la lecture je m’évadais. Les histoires des autres m’ont invité moi aussi à oser penser changer de vie ! Et les livres de développement personnels et de coaching me faisaient ressentir un vide ou du moins un énorme décalage quelquefois culpabilisant.